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Grand Tétras, réintroduction, bilan provisoire

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Introduction de Grands tétras dans les Vosges : Informations et interrogations

Depuis le début du projet de réintroduction du Grand tétras dans le massif, le PNR et la Préfecture des Vosges ne cessent de dissimuler les informations. Et quand ils communiquent, ils entretiennent le flou, l’imprécision voire le mensonge.

La phase opérationnelle de réintroduction ayant démarré sur le massif, nous vous proposons de tirer un premier bilan provisoire sur la base des éléments dont nous disposons. De nombreuses interrogations en résultent, nous avons pris le parti de les exprimer clairement et nous attendons, comme tous ceux qui s’interrogent ou ont exprimé des doutes sur cette opération, et ils sont nombreux, des réponses claires et sans détours.

• Sur le nombre d’oiseaux capturés et introduits :
Neuf Grand tétras ont été transportés vers les Vosges, 5 coqs et 4 poules.
Et non 20 comme cela a été déclaré par le PNRBV ici ou là, et encore moins 40 comme le projet le prévoyait initialement.
Car dans une lettre du 4 avril 2024, l’agence environnementale norvégienne a autorisé la capture de 50 oiseaux sur 5 ans, soit 10 oiseaux par an.

• Alors pourquoi le PNRBV a-t-il récemment réitéré une demande d’autorisation de captures afin de réaliser un lâcher cet automne ?
• Est-il exact qu’une autorisation de capture de 50 oiseaux par an a été délivrée par les autorités norvégiennes ?
• Combien d’oiseaux est-il prévu de capturer cet automne ?
• Sur quels sites seront-ils relâchés ?

• Sur les captures : la mort d’un coq et le stress pour tous
Dix oiseaux ont été capturés, conformément à l’autorisation norvégienne. Un coq est mort après une capture, l’autopsie a révélé une crise cardiaque.
Arrêtons-nous sur ce que signifient concrètement ces captures :
1) Les Grands tétras ont été attrapés au filet, à la période la plus sensible pour eux, celle de leur chant, de leur parade pour se reproduire, moment de leur plus grande vulnérabilité ;
2) Pour procéder aux examens vétérinaires et à la pose de balises GPS, les oiseaux ont été cagoulés, leurs ailes et leurs pattes entravées ;
3) Chaque oiseau fut ensuite enfermé dans un carton empêchant le déploiement des ailes, la cagoule enlevée ;
4) Les cartons ont été chargés dans une voiture pour un long voyage de 28 heures…

• Combien de personnes ont été engagées sur cette première opération?

• Sur la pose des balises : un stress qui affecte notablement la qualité de vie et la reproduction des oiseaux
Une étude récente publiée le 25 avril, démontre que l’installation de balises sur des oies simplement capturées et équipées « ont retardé leur migration printanière et réduit leur probabilité de produire des oisillons cette année-là », alors qu’en est-il sur des oiseaux stockés, transportés pendant 28 heures et affamés ?

• Sur le transport : 28h en voiture dans une boite
Trois voitures ont fait le voyage de la Norvège vers les Vosges. La première voiture contenait quatre Grands tétras, elle est arrivée le 25 avril après-midi, les oiseaux ont dû patienter 24h de plus.
Calendrier des captures :
23/04/24 : Échec des captures dans la nuit
24/04/24 : 4 captures et départ de Norvège de 4 oiseaux (3 poules, 1 coq) au matin (11h) (arrivée le 25 vers 15h)
25/04/24 : 3 captures (1 poule, 2 coqs), (arrivée le 26 vers 15h)
26/04/24 : 3 captures (3 coqs), mort du premier coq capturé, départ de Norvège de 2 coqs au matin (11h) (arrivée le 27 vers 15h)
Audience TA le 25/04 Délibéré le 26/04
26 et 27/04/24 : lâcher au Grand Ventron

• Pourquoi la mort d’un coq a-t-elle été cachée ?

• Sur le site de lâcher
Le PNR et l’état ont affirmé qu’il existe 50 000 ha d’habitat de qualité ! La vérité est plus proche de 5 à 6000 ha disséminés sur tout le massif.
Pourquoi un tel mensonge ?
Pourquoi parler de renforcement et effectuer un lâcher sur Ventron, alors que le tétras n’y a plus été observé depuis 2021, malgré les suivis en place sur ce massif ? Il s’agit bien d’une réintroduction.

• Quelles sont les nouvelles mesures d’accompagnement à la hauteur des enjeux ?

• Un milieu très différent : habitat et nourriture
Les Grands tétras norvégiens ont été lâchés dans un milieu très différent du leur : ils ont quitté une forêt très enneigée et froide, peuplée de pins sylvestres, pour arriver apeurés et affamés dans une forêt où la neige n’était présente qu’en plaques, en train de fondre, avec des températures très élevées dans les jours suivants leur lâcher (plus de 20° à 1000m), et de surcroît dans une forêt sans aucun pin …
Détail important : à cette période, les Grands tétras norvégiens ne mangent que des aiguilles de pins, ce que l’autopsie du coq mort a permis de constater d’ailleurs. Il est probable que les Grands tétras norvégiens se rabattent sur les aiguilles de sapins ou d’épicéas, mais en combien de temps?

• Alors que le PNR annonce une grande similitude des biotopes d’origine et de destination, comment une telle évidence n’a pu être prise en compte dans le choix du site de lâché ?
• Constatant l’absence sur place de leur nourriture habituelle, n’y a-t-il pas un risque que les oiseaux quittent ce territoire pour des lieux plus favorables à leur régime alimentaire ?

• Un suivi opaque :
Le PNRBV assure seul le suivi.
Nos associations demandent communication des rapports de captures, de lâchers, d’autopsie ainsi que des rapports de suivi mensuel que le PNRBV doit fournir au CEN de Lorraine et au GTV.

• Pourquoi le GTV, le CEN et l’ONF partenaires officiels de l’opération ne sont-ils pas associés au suivi ?

• Sur les précautions sanitaires
Aucune précision sinon une vague référence à un accompagnement vétérinaire n’a été délivrée par le PNR et la Préfecture

• Quelles analyses vétérinaires ont été réalisées ?
• Quels pathogènes éventuels ont été recherchés et avec quelles méthodes ?
• Sur quel matériel biologique ? Plumes, crottes, frottis, … ?
• Pourquoi n’y a t-il pas eu de période de quarantaine ?
Ce qui pourtant aurait dû être incontournable. L’introduction dans le milieu vosgien de nouveaux pathogènes (virus, parasites, bactéries, champignons…) est toujours possible. La crise covid a démontré ô combien il est nécessaire d’être plus prudent que jamais

• Sur le budget prévisionnel
Les éléments chiffrés et les citations sont tous vérifiables pages 65 à 70 du dossier complémentaire présenté à la consultation du public. Ce prévisionnel pose de nombreuses questions :

• Un prévisionnel de deux ans pour un projet sur cinq ans !
Alors que le projet fait état d’un programme sur cinq ans, seules les années 2024 et 2025 sont détaillées, les trois années suivantes sont renvoyées à un improbable programme européen pour lequel nous ne disposons d’aucune information.

• Les porteurs seraient-ils déjà convaincus que leur projet n’a pas d’avenir ?
• Est-ce bien sérieux ?

• Fausse transparence et manipulation des chiffres
– Première manipulation :
Le volet N°3 « mesures d’accompagnement du projet » n’est pas pris en compte dans les communications de la Préfecture et du PNR, pour qui les seuls volets 1 et 2 sont à considérer pour le calcul du coût du projet !
– Seconde manipulation :
Plusieurs lignes de dépenses du budget ne sont pas prises en compte dans les totaux, comme si ces charges bien qu’inscrites et réelles, n’existaient pas. Un artifice d’écriture (chiffres en italique) accompagné d’une tentative d’explication tarabiscotée, justifiant aux yeux des rédacteurs ce tour de passe-passe.
Le budget global se trouve de ce fait considérablement réduit et beaucoup plus présentable. En effet les médias faisant confiance au PNR ont annoncé des chiffres sans commune mesure avec la réalité.
Pour 2024, 218 500€ repris par les médias, coût réel 1 081 500€. En 2025 bis repetita.

Sans commentaire. Des explications sérieuses seraient nécessaires !

• Des prévisions déjà sur la voie du dépassement
Transport des oiseaux : Les prévisions 2024 sont d’ores et déjà engagées à 50 % pour 9 oiseaux, puisque 3 trajets en voiture vétérinaire prévus par période de capture pour rapatrier les oiseaux ont déjà été effectués. Sachant que 2 périodes de captures sont prévues par année, pour un prévisionnel de 60 000€ et qu’il faudra encore capturer 40 oiseaux pour réaliser le quota demandé et autorisé, chaque transport en voiture vétérinaire coûtant 10 000 Euros, soit une dépense de 60 000 Euros inscrite au budget pour 2024. Une règle de trois et vous obtiendrez aisément le montant du dépassement du budget transport déjà sensiblement élevé.

• Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?
• Comment le PNR compte-t-il financer ce dépassement ?

• Postes de recettes hypothétiques
Plusieurs lignes de dépenses sont équilibrées soit par du mécénat et une par cet improbable libellé : « financement à rechercher en lien avec Domaines Skiables de France » !!!
Un tel niveau d’amateurisme laisse rêveur.

• Déjà, qui sont les mécènes ?

Le 13 mai 2024

SOS Massif des Vosges, Vosges Nature Environnement, Oiseaux Nature, Avenir et Patrimoine 88, Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne

Appel à dons pour financer les actions de mobilisation et les recours devant les Tribunaux Administratifs, visant à obtenir la suspension puis l’annulation de ce projet insensé
Cagnotte en ligne :
https://www.helloasso.com/associations/sos-massif-des-vosges/collectes/pas-de-reintroduction-du-grand-tetras-sans-restauration-de-son-biotope

Vous pouvez également contribuer en envoyant un chèque à l’ordre de SOS Massif des Vosges à l’adresse suivante : SOS Massif des Vosges 21, rue Erbersch – 68380 Mittlach

N’oubliez pas d’indiquer au dos du chèque : “Grand Tétras

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Rejet de notre recours.

Salut PNRBV
Ceux qui vont mourir te saluent



Crédit Photo : Gabriel LEBOFF

Communiqué

(Recours en référé devant le TA de Nancy. Ordonnance du 26 avril)

Devant la volonté de la Préfecture des Vosges et du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRBV) de passer en force, nous n’avions plus d’autres solutions que celle de nous adresser à la justice. Ce que nous avons fait en déposant un recours d’urgence en référé pour suspendre l’opération de réintroduction du Grand tétras, et un recours sur le fond pour demander son annulation.

Le tribunal a considéré que notre requête était recevable mais que les éléments présentés n’étaient pas suffisamment graves pour justifier l’urgence, c’est à dire la suspension de l’arrêté de Madame la Préfète. Notre requête a donc été rejetée au motif que l’urgence n’était pas démontrée.

Toutefois le tribunal n’a pas tranché sur l’existence d’un doute sérieux sur la question de l’illégalité de l’arrêté de Madame la Préfète et du projet de réintroduction. Ces questions seront donc traitées lors du recours sur le fond que nous maintenons devant le Tribunal Administratif de Nancy.

Dans l’attente du jugement sur le fond qui interviendra dans quelques mois, nous restons plus que jamais mobilisés. Il est encore temps de se poser au moins une question et peut-être d’y apporter des éléments de réponses :

Pourquoi, alors que les parties en présence affirment toutes qu’elles ne poursuivent qu’un même objectif, celui de la préservation et du renforcement de la biodiversité et de la quiétude sur le massif, pourquoi donc, nous sommes-nous retrouvés devant un tribunal pour régler un différend ?

La réponse tient en quelques mots : sur le fond, l’ignorance et la non prise en compte systématique par les porteurs du projet des avis argumentés, successivement exprimés par les scientifiques, les associations de protection de la nature, les citoyens via la consultation publique. Sur la forme, la mise à l’écart systématique dans la construction du projet, des associations et des scientifiques qui exprimaient des points de vues et des arguments qui différaient de ceux du Parc Naturel Régional.

Cette méthode détestable, trop souvent et depuis trop longtemps employée par la direction du Parc a produit les conséquences que l’on observe aujourd’hui.

Nous pensons qu’il est encore possible de sortir par le haut de ce gâchis, et nous appelons à un dialogue sur le fond, en faveur d’un respect sans faille de la Nature et la prise de décisions fortes garantes de la préservation des écosystèmes vosgiens, de la quiétude des paysages et des citoyens, ce qui passe nécessairement par une limitation du sur-tourisme. Sur la forme, nous appelons à l’établissement d’une méthode de travail respectueuse qui n’exclut personne, sous la présidence d’une institution et/ou d’une personnalité incontestable, pour une relecture critique du projet.

En tout état de cause notre interpellation a permis le débat, l’a ouvert au plus grand nombre et a montré qu’au delà de cette problématique de la réintroduction d’une espèce en voie de disparition, il existe un intérêt marqué de nos concitoyens pour la préservation de la nature, de la biodiversité et pour le retour de la quiétude dans le massif.

Les institutions qui en ont la charge ne peuvent continuer à développer un discours d’affichage vertueux tout en imposant sans débat des décisions contraires aux principes qu’ils se donnent et aux objectifs qu’ils se fixent.

Le 26 avril 2024

SOS Massif des Vosges,
Vosges Nature Environnement,
Oiseaux Nature,
Avenir et Patrimoine 88,
Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne

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Recours au TA de Nancy et en Norvège contre le projet Tétras

Crédit Photo : Gabriel LEBOFF

Communiqué

Cinq associations vosgiennes déposent deux recours contre le projet, de la Préfecture et du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, de réintroduction du Grand Tétras dans le Massif des Vosges

Après avoir été durement critiqué et rejeté par la quasi totalité de la communauté scientifique lors de la première présentation du projet début 2023 (avis défavorable du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel puis du Conseil National de Protection de la Nature) ce projet fut selon ses rédacteurs revu sur la base de ces avis, et aurait été substantiellement renforcé.

La préfète des Vosges et le PNRVB dans une conférence de presse ont tenté de justifier le projet « renforcé » d’introduction du grand tétras dans le massif vosgien.

La réalité est tout autre. Quelques modifications de surface accompagnées de nombreuses contre-vérités et déclarations d’intention sans effet font de ce « dossier complémentaire » le petit frère jumeau de son prédécesseur.

On peut en outre s’inquiéter du fait que les porteurs de ce dossier n’ont pas jugé utile de présenter le projet nouveau aux deux conseils scientifiques et on apprend dans le même temps l’existence d’un conseil scientifique spécialement crée pour l’occasion !

Nous ne revenons pas sur les nombreuses contre-vérités et les faiblesses de ce dossier qui ont été largement exposées par les scientifiques, les associations et des personnalités locales et nationales, ainsi que les nombreux citoyens qui ont répondu à la consultation publique organisée par la Préfecture. Consultation qui s’est terminée par un rejet massif et argumenté, 811 contributions défavorables sur un total de 957 réponses

Face à l’éventualité d’une catastrophe environnementale et financière annoncée, qualifiée par Vincent Munier de « bêtise vosgienne » nos associations ont décidé de déposer un recours en référé suspension devant le Tribunal Administratif de Nancy, et dans le même temps un recours en suspension de la capture des Grands Tétras devant les autorités norvégiennes.

Le 20 avril 2024

SOS Massif des Vosges,
Vosges Nature Environnement,
Oiseaux Nature,
Avenir et Patrimoine 88,
Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne

Appel à dons pour financer les actions de mobilisation et les recours devant les Tribunaux Administratifs, visant à obtenir la suspension puis l’annulation de ce projet insensé
Cagnotte en ligne :
https://www.helloasso.com/associations/sos-massif-des-vosges/collectes/pas-de-reintroduction-du-grand-tetras-sans-restauration-de-son-biotope

Vous pouvez également contribuer en envoyant un chèque à l’ordre de SOS Massif des Vosges à l’adresse suivante : SOS Massif des Vosges 21, rue Erbersch – 68380 Mittlach

N’oubliez pas d’indiquer au dos du chèque : “Grand Tétras

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Hold-up de neige dans les Vosges

Communiqué, jeudi 08 février 2024

Alors que la Cour des Comptes vient de rendre un rapport sans appel mettant en évidence l’impact du réchauffement climatique pesant sur l’équilibre financier des stations de montagne et appelant à repenser le modèle économique de ces territoires, les associations font, sur le terrain, le constat d’une toute autre réalité.

Décembre 2023, alors que l’enneigement n’est pas au rendez-vous, d’aucuns ont jugé pertinent d’effectuer en pleine nuit des rotations en camion, au cœur d’espaces protégés, pour transporter au moins de 70 tonnes de neige selon notre estimation.

Cette anecdote traduit malheureusement la cécité de certains acteurs devant l’urgence de changer de paradigme.

Nos associations appellent à ce qu’un réel travail collectif soit engagé autour des mutations permettant non seulement de vivre correctement en montagne, de répondre aux enjeux touristiques mais aussi d’offrir la nécessaire protection aux ressources et milieux naturels.

A l’heure où la loi “climat et résilience” impose à chaque Comité de Massif d’établir un plan stratégique d’adaptation au changement climatique, où la Cour des Comptes appelle à réorienter des fonds vers la mutation des activités, il est plus que temps d’ouvrir ce débat auquel nos association demandent d’être alliées.

Alsace Nature, Mountain Wilderness, SOS Massif des Vosges, Lorraine Nature Environnement

 

Plus d’infos sur ce lien


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Signez la pétition : TIRS DES LOUPS/ NOUS VOULONS SAVOIR !

Le texte complet de la pétition est disponible sur ce lien

Nous avons déposé un recours en justice pour contraindre l’OFB à communiquer ces documents. Nous avons besoin de votre aide pour financer les honoraires d’avocat. Vous pouvez contribuer sur ce lien :
https://www.helloasso.com/associations/observatoire-du-loup/collectes/recours-contre-l-ofb-pour-le-respect-du-droit-a-l-information

ou par chèque à l’ordre de l’observatoire du loup, adressé à :
Observatoire du loup 8 venelle des Jardins 29870 TREGLONOU

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PETITION : TIRS DES LOUPS/ NOUS VOULONS SAVOIR !

Que cache l’Office français de la biodiversité ?

Depuis septembre 2022, nous souhaitons obtenir les rapports et analyses se référant aux loups tirés, braconnés et collisionnés en France à compter de 2017. Après un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs, de nombreux échanges de courriels et téléphoniques, une mise en demeure, adressés à l’Office français de la biodiversité, ce dernier persiste à bloquer l’accès à ces documents publics !

Cette situation n’est plus admissible ! Nous voulons savoir !
Ces documents sont indispensables à l’évaluation et l’étude des phénomènes:

-en rapport avec le braconnage cryptique de l’espèce
-en rapport avec l’évaluation de l’inefficacité des tirs de destruction
-en rapport avec la forte anticipation qui n’est toujours pas mise en œuvre
-en rapport avec les phénomènes de dispersion dans les territoires

L’OFB ne voit rien, n’entend rien et ne dit rien, alors que 2024 s’annonce comme l’année ou le nombre des tirs de destruction organisés par l’Etat va atteindre
250 loups
sans aucune étude produite sur les constats des autopsies des
820 cadavres de loups ramassés depuis 2017


Indignez-vous !

Signez la pétition sur ce lien

Nous avons déposé un recours en justice pour contraindre l’OFB à communiquer ces documents. Nous avons besoin de votre aide pour financer les honoraires d’avocat vous pouvez contribuer sur ce lien :
https://www.helloasso.com/associations/observatoire-du-loup/collectes/recours-contre-l-ofb-pour-le-respect-du-droit-a-l-information

ou par chèque à l’ordre de l’observatoire du loup, adressé à :
Observatoire du loup 8 venelle des Jardins 29870 TREGLONOU

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Pétition : Non, le Conservatoire des Sites lorrains ne met pas en danger le Rouge Gazon et la chaume des Neufs Bois.

La Chaume du Rouge Gazon

Non, le Conservatoire des Sites lorrains ne met pas en danger le Rouge Gazon et la chaume des Neufs Bois.

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Zéro voiture sur les Crêtes

« Zéro voiture sur les crêtes » Pourquoi pas, mais comment et à quelle échéance ?

Thibaud Philipps, le Vice-président du Conseil Régional du Grand Est en charge du transport vient de déclarer par voie de presse qu’il souhaitait atteindre l’objectif « zéro voiture sur les crêtes. »

Cette déclaration a eu pour effet une levée de bouclier du ban et de l’arrière ban d’élus locaux, farouches partisans du « tout bagnole » que compte le département des Vosges. A la tête de ce remue-ménage, François Vannson Président du Conseil Départemental des Vosges.

Un groupe d’élus donc, qui n’ont pas manqué d’exprimer à l’aide d’arguments fallacieux et de mauvaise foi le peu d’intérêt qu’ils portent à la préservation de la biodiversité, et de la quiétude du massif. Ces élus n’en sont pas à leur galop d’essai et ne manquent que rarement une occasion de se faire les chantres du déferlement des engins motorisés à deux, trois ou quatre roues sur les routes et les chemins. La maire de La Bresse n’écrivait-elle pas dans le journal de la commune que les Vosges était un « beau terrain de jeu pour petits et grands », justifiant et encourageant ainsi les pratiques destructrices des sols forestiers par les vététistes tout terrain, de la biodiversité des hautes chaumes, par les piétinements massifs et répétés des manifestations toujours plus nombreuses organisées sur les hauteurs, justifiant et encourageant les multiples manifestations motorisées, rallyes de vitesse, rassemblements de deux roues, courses de motos enduro dans les forêts etc. Toutes manifestations dont chacun peut apprécier le caractère particulièrement respectueux de la biodiversité, de la quiétude, du climat, de la planète et des riverains !!!

Nous retrouvons sans surprise au milieu de cette fine équipe, Jérôme Mathieu, Conseiller Départemental et Président de la chambre d’agriculture des Vosges, toujours en pointe dès qu’il s’agit de soutenir l’insoutenable, comme l’industrialisation de l’agriculture de montagne qui transforme à grande vitesse les hautes chaumes en pelouses standardisées et uniformes, d’où toute diversité a été minutieusement bannie. Mais également, jamais en reste pour promotionner le tourisme de loisirs avec son cortège d’aménagements artificiels et de parkings et soutenir, toute honte bue, que la fermeture de la route des crêtes ou de certaines de ses parties serait une atteinte au droit des handicapés et des personnes à mobilité réduite à accéder aux beautés du paysage, alors que chacune de nos proposition de fermeture est toujours accompagnée de mesures permettant l’accès de tous, valides et handicapés aux différents sites.

La déclaration, pour le moins réjouissante et inattendue, du Vice-Président de la Région, démontre que les idées et les propositions que nous défendons depuis longtemps avancent, ne sont plus considérées comme utopiques et irréalisables et sont de nature à répondre aux enjeux du présent. Quiconque a randonné dans les vrombissements de moteurs estivaux n’aura aucune difficulté à reconnaître que ce site naturel est en train d’être transformé en parc d’attraction hors-sol, au détriment de l’environnement et de l’expérience de la nature.

Devant ce constat aujourd’hui largement partagé, même par ceux qui persistent à considérer qu’il ne faut rien changer, le seul horizon désirable et réaliste vers lequel nous devons cheminer ensemble est celui que vient de réaffirmer le vice Président de la Région Thibaud Philipps, zéro voiture sur les Crêtes

Comment et à quelle échéance concrétiser cette perspective, quels sont les voies et moyens pour y arriver ? Ce sont les questions auxquelles nous travaillons depuis longtemps avec tous nos partenaires, experts, associations et pour y répondre, le temps des conférences, tables rondes à répétition qui n’ont pour résultat que de tourner en rond est révolu. Il n’est plus d’autre voie que de mettre en œuvre sans délais les propositions très concrètes de court terme ci-dessous.

A cette condition, notre association se déclare prête à contribuer ensuite à une réflexion collective sur les suites à donner et appelle à une véritable prise en compte de l’enjeu par tous les élus.

Nos propositions

A très court terme :

  • Fermeture aux moteurs de la partie nord de la Route des crêtes, entre le col de La Schlucht et le col du Calvaire
  • Fermeture aux moteurs de la route reliant le pied du Hohneck au sommet et re-naturation du parking sommital
  • Limitation de la vitesse à 40 Km/h sur la Route des crêtes et l’ensemble des routes sommitales restées ouvertes(Champ du feu, Donon, etc.)
  • Limitation de la vitesse à 60 Km/h sur les accès aux cols
  • Aucune nouvelle construction de parkings
  • Diminution de 50 % des places de parking existantes
  • Modification des profils routiers là ou c’est possible sur les parties de routes sommitales restant ouvertes à la circulation, (routes partagées avec priorités aux cyclistes, bas-côté fermés au stationnement …)
  • Renforcement du dispositif de la navette des Crêtes (cadencement, période d’activité, dessertes…)
  • Sur l’ensemble des routes fermées aux moteurs, mise en place de dispositifs de transport collectif avec accès handicapés sur le modèle de la navette des Crêtes
  • Arrêt des campagnes de promotions institutionnelles et des équipements de loisirs.
  • Intensification des contrôles de vitesse et installation de radars de bruit.

A moyen terme

  • Extension des fermetures aux moteurs entre le Markstein et le Grand Ballon
  • Fermeture aux moteurs de la route entre le col de Steige et la Rothlach

A plus long terme

  • Fermeture aux moteurs de la partie sud de la Route des Crêtes entre le col de la Schlucht et le Markstein
  • Fermeture aux moteurs de la route entre le col de la charbonnière et la Rothlach
  • Réalisation de l’objectif zéro voiture sur les Crêtes.

Les mesures de court terme peuvent être mises en application très rapidement sans conséquences exagérées et marqueront une véritable volonté de changement, tout en incitant à s’engager sur la voie d’un règlement de cet ensemble de problèmes auxquels est confronté le massif et dont la circulation sur les routes n’est qu’un des aspects. Elles seront un signal fort et ne manqueront pas d’indiquer aux citoyens que l’on s’engage enfin sur une voie concrète de résolution du problème. Elles n’impacteront pas les budgets des collectivités, « le pognon de dingue » investi dans la communication et la promotion couvrant largement les coûts.

Le 15 aout 2023

SOS Massif des Vosges

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Conférence-débat bruit insécurité routière

Haute-Vallée de la Bruche, Massif du Champ du Feu
Motos, voitures de sport : bruit, insécurité
Assez !

Quand les beaux jours reviennent, vous entendez chaque week-end le bruit assourdissant des motos qui traversent à toute allure votre commune et vous gâchent les plaisirs du jardin ou de la promenade. Quand ce ne sont pas des voitures de sport qui confondent routes touristiques et circuits automobiles.
Vous souffrez de cette nuisance à laquelle s’ajoute la crainte d’un accident quand vous vous trouvez sur la route. Ça suffit ! La conduite dangereuse de certains motards et chauffards, excités par la puissance de leurs engins, se moque des habitants de nombreux villages, des autres usagers de la route et de tous ceux qui recherchent la tranquillité des chemins dans nos montagnes.
Le développement touristique du Champ du Feu doit être orienté et décidé par ceux qui y vivent !
De tous les villages concernés, venez nombreux en discuter avec des associations qui ont obtenu des résultats dans les Hautes Vosges :

Le vendredi 7 juillet à 20h00 à la Maison du temps libre de FOUDAY (67130)

Agir contre le bruit et la vitesse dans le massif du Champ du Feu ne signifie pas engager une guerre contre les motards , qui ont, comme n’importe quels autres usagers de la route, le droit d’y circuler. Mais à ce droit sont associés des devoirs. Celui de respecter le code de la route et celui de respecter les règles élémentaires de la vie en commun.

Depuis plusieurs années ces nuisances existent et s’amplifient dans l’ensemble du massif vosgien. Des particuliers, des associations ont alerté les autorités préfectorales et départementales, ont saisi plusieurs fois la justice et le Procureur de la République. Cela n’a pas été sans effets. L’action menée sur la route des Crêtes et ses retombées médiatiques ont débouché sur des résultats : diminution du nombre de véhicules bruyants et en excès de vitesse. Ce n’est évidemment pas suffisant, mais seule notre mobilisation pourra faire évoluer la situation favorablement.
Tout le monde peut constater les effets effrayants du réchauffement climatique. On sait qu’ils ne sont pas sans lien avec la consommation irraisonnée d’énergie fossile depuis un siècle. Les sports dits mécaniques et nos divertissements motorisés doivent être désormais interrogés. Leur encadrement est assurément aussi moral que nécessaire à nos enfants qui nous succèdent sur cette Terre.

Signez la pétition accessible sur ce lien :

Pétition Champ du feu

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« La science et les scientifiques, ça commence à bien faire » !!!

A l’instar du célèbre Sarkozy qui dans un moment de sincérité s’était écrié : « l’environnement ça commence à bien faire », notre Préfète des Vosges lui emboîte le pas en adaptant, en acte cette fois, cette forte pensée ex-présidentielle à la science et aux scientifiques.

En effet, le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel du Grand Est (CSRPN) a rendu son avis sur la demande d’autorisation d’introduction dans le milieu naturel de Grand Tétras (Tetraourogallus), dans le département des Vosges pour les 5 prochaines années. Cet avis, publié le 21 février est étayé par un rapport de 12 pages abondamment circonstancié et documenté et se conclut sur une mention défavorable. (Voir le rapport du CSRPN ici)

Le 22 février, soit le lendemain de la publication de ce rapport, Madame la Préfète des Vosges en partenariat avec l’inénarrable Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, toujours présent dans les pires entreprises de dénaturation du Massif, validait le projet de réintroduction du Grand Tétras. Projet qui venait d’être très sévèrement mis à mal par le groupe des scientifiques du Conseil !
La lecture du rapport de ces derniers, ne laisse en réalité aucune pertinence à ce projet qui apparaît comme une suite d’inconséquences, portée par un bataillon d’incompétences. Ce rapport constitue en fait un très sévère réquisitoire contre la politique du Parc, axée sur le développement d’activités néfastes à l’environnement (contrairement à sa mission légale)
La liste est longue des insuffisances de ce projet, qui chacune justifierait un réexamen sérieux et toutes ensemble, le rejet pur et simple de celui-ci en l’état : incohérences, erreurs grossières, références obsolètes, affirmations infondées, manques et oublis, omission de données récentes, absence de vision globale et conception étriquée et non fonctionnelle, réduite aux deux sites de lâchers etc.
Afin de ne pas alourdir le propos, nous renvoyons le lecteur à la consultation de ce rapport et nous ne retiendrons qu’une seule mais pas la moindre, des inconséquences constatées : le CSRPN relève en accord avec les acteurs du terrain, le déclin du Grand Tétras sur l’ensemble des sites du Massif où il était implanté. Les raisons sont connues et se traduisent par une dégradation rapide de l’habitat de cet oiseau, et par voie de conséquence, son inexorable disparition à très court terme. Vouloir réintroduire cet animal dans un habitat dégradé d’où il vient de disparaître est tout simplement une imbécillité. Le CSRPN ajoute dans sa conclusion : « les quelques mesures d’accompagnement, généralement non acquises à ce jour sont loin d’être à la hauteur des besoins qu’une telle opération nécessiterait pour espérer des résultats positifs.
De telles mesures devraient impérativement concerner à minima toute l’aire de présence récente du Grand Tétras. »

Le déclin de la présence du Grand Tétras est constaté depuis plusieurs années avec une accélération à compter de 2015. Les raisons sont connues :
– l’augmentation du tourisme et des activités de plein air au sein des espaces naturels vosgiens dans un contexte déjà très contraint par les changements climatiques et leurs effets directs et indirects sur la biodiversité dans toutes ses déclinaisons.
– le développement des aménagements touristiques et de l’offre d’activités de plein air
« 4 saisons », activement promotionné par le PNRBV toujours prompt à porter haut les habits barbouillés en vert de l’aménageur et jouant ici, comme à son habitude, le rôle d’un office de tourisme, le Conseil Départemental des Vosges, le Comité de Massif et quelques autres jouant les utilités.
« Cela se traduit par une très forte augmentation de la fréquentation tout au long de l’année, y compris la nuit, et donc par un dérangement très marqué dans l’ensemble du Massif ».

Constatant la diminution des effectifs du Grand Tétras dans la réserve du Gazon du Faing le CSRPN recommandait déjà en 2020 : « Concernant la pollution sonore, des actions de réduction pourraient déjà être mises en œuvre : limitation de la vitesse sur la route des crêtes à 50 km/h, renforcement des contrôles de vitesse et sonores, pose de radars, fermeture de la route des crêtes sur la durée de la période sensible (1/12 au 30/06) et pas uniquement lors des périodes d’enneigement de la route ».
Le CSRPN ajoute : « l’écosystème vosgien pourrait, dans les prochaines années, du fait des changements climatiques, se révéler inadapté au maintien d’une population de Grand Tétras, faute de la possibilité pour cette espèce, à la niche climatique étroite (Poirazidis et al. 2019) de monter en altitude dans les Vosges ».
Nous pensons que le moment est venu de se saisir de cette question de la réintroduction du Tétras et au delà des recommandations que nous portons depuis de nombreuses années nous proposerons dans les semaines qui viennent :
– Un plan d’urgence avec une liste d’objectif précis
– Un calendrier avec à chaque étape une validation de l’efficacité des mesures prises
– Une méthode d’évaluation avec à la clefs la décision ou non de la réintroduction

Dernier volet de ce projet, son financement :

Le détail du volet financier de cette opération estimé à plusieurs millions d’Euros est, selon le CSRPN, insuffisamment renseigné et ne permet pas d’estimer la réalité des mesures, notoirement insuffisantes, censées restaurer l’habitat et assurer le maintien et la reproduction naturelle.
Bilan : coût exorbitant, opacité de l’utilisation de l’argent public et opération vouée à l’échec !

Il n’est pas inopportun de penser que cette opération s’inscrit dans une campagne de communication réalisée à marche forcée, au mépris de toute démarche scientifique fondée sur les expériences en ce domaine et l’état des connaissances scientifiques. Campagne de communication visant à verdir le discours et l’image des institutions chargées de la transformation du Massif en un immense parc d’attraction, que Madame la Préfète pourrait baptiser « Parc du Grand Tétras » et inaugurer devant un volatile en carton pâte, ultime représentant vosgien de cette espèce.

Communiqué du 10/03/2023
SOS Massif des Vosges

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Le lobby VTT pris « la main dans le sac »

Communiqué

Démarrer un communiqué de presse en exerçant une critique de la dite presse n’est sans doute pas le meilleur moyen pour être publié par cette presse. Qu’importe, nous n’avons pas l’habitude de passer la pommade et de distribuer les compliments, comme cela se pratique abondamment, car à force de congratulations réciproques on prend le risque de sombrer dans l’insignifiance.

Il arrive donc quelquefois que la presse régionale pratique l’oubli ou plutôt l’occultation volontaire d’une partie des points de vue présents dans un dossier. (voir ici les deux articles des DNA  art. du 12/11 et art. du 18/11)

En l’espèce nous voulons parler de la problématique des VTT enduro en forêt et des conséquences désastreuses de certaines de ces pratiques de loisirs sur l’environnement et la biodiversité.

Deux articles consécutifs publiés dans les DNA les 12 novembre et 18 novembre 2022, font pour le premier, état d’une condamnation de deux vététistes à une amende de 300€ chacun par le tribunal de police de Colmar pour avoir emprunté un sentier non autorisé aux deux roues. Le second article donne la parole au lobby VTT et sans doute, pour faire bonne figure, à la fédération des chasseurs du Haut Rhin. Cet article outrageusement pro-domo laisse penser que la question centrale serait un conflit d’usage entre ici, vététistes et chasseurs, et que tout cela pourrait se résoudre autour d’une table, ronde sans doute, comme celles qu’organise systématiquement le Parc Naturel Régional chaque fois qu’une controverse apparaît, avec les résultats brillants que l’on connaît ! Ceci est évidement un rideau de fumée censé occulter la véritable problématique, qui est celle de la transformation de la relation de l’homme à la nature désormais médiatisée par la dictature de la marchandise promotionnée par les lobbys du tourisme moderne et des loisirs. Les conséquences désastreuses de ces politiques ne sont plus à démontrer. Pour ce qui a trait aux différentes pratiques du VTT : Enduro, tout terrain, de descente, free ride ou trial, à l’exclusion des pratiques respectueuses, tel que le VTT de promenade sur les chemins carrossables, les conséquences sont le ravinement et la dégradation des sols forestiers, des sentiers pédestres, des zones humides, c’est le dérangement accru de la faune sauvage, c’est aussi le risque corporel encouru par les randonneurs sur les sentiers. Aucune discussion autour d’une table ronde n’effacera l’impression détestable ressentie par un promeneur au surgissement d’un véhicule sur un sentier pédestre. Rien ou si peu de tout cela dans les articles des DNA, les journalistes auraient-ils oublié que c’est notre association qui a redonné toute son actualité à cette problématique ?

Un des deux condamnés est selon les DNA « bien connu dans le milieu régional du VTT » et déclare être très respectueux des sentiers !!! Aurions-nous affaire à une erreur judiciaire ? Il est également l’initiateur d’une pétition qui n’hésitait pas à suggérer que les associations environnementales pouvaient être tenues pour responsables des pièges posés en forêt, sur les passages de VTT. Ce Monsieur qui est présenté avec ses collègues du Comité départemental du Haut-Rhin de la fédération française de cyclisme comme un ardent défenseur de l’environnement, qui se dépense sans compter pour donner l’exemple aux jeunes pratiquants a été pris la main dans le sac, dévalant des sentiers et dégradant les sols forestiers, confirmant ce que nous affirmons depuis longtemps, qu’il n’existe pas de pratiques « vertueuses » du VTT enduro, de descente et autres, en pleine nature et que contrairement à toutes les affirmations du lobby VTT leurs véritable credo, c’est : la forêt et la nature nous appartiennent, elles sont nos espaces de jeux, éclatons-nous sans limites.

Ainsi que nous le répétons depuis longtemps, au lieu de faire des tables rondes qui tournent en rond, appliquons la loi et simplement la loi, une grande partie du problème sera résolu. Encore bravo aux agents ONF qui ont fait leur travail malgré les injonctions dissonantes de leur direction.

Le 18 novembre 2022                         SOS Massif des Vosges

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Le PNRBV tue la biodiversité dans le massif et déguise son forfait derrière le réchauffement climatique.

Cette année encore, et cela dans la continuité des années précédentes, on constate une diminution sensible des plants d’arnica sur les sites de cueillette autorisées des hautes chaumes.

Une communication récente du Parc prétend avoir identifié le coupable. Ce serait le réchauffement climatique.

Cette allégation administrée dans l’ignorance volontaire d’autres facteurs locaux a soulevé une vague d’indignations de la part de petits cueilleurs locaux et de botanistes spécialistes de la flore du massif vosgien. Nous comprenons la difficulté pour eux d’exprimer ouvertement cette indignation, notre association s’est par conséquent saisie de cette question comme elle l’avait fait il y a trois ans, sur le même sujet.

Tout d’abord réglons son compte à l’argument du réchauffement climatique. Pour se convaincre que celui-ci ne porte qu’une partie de la responsabilité, il suffit de savoir qu’en France on trouve l’arnica dès 600 mètres d’altitude, il y a donc de la marge au Markstein, mais surtout il suffit d’observer l’abondante floraison sur les chaumes protégées de la cueillette industrielle et des pratiques agricoles inappropriées. On peut également observer, ici et là, certains des talus de la route des crêtes couverts de fleurs et notamment d’arnica, la floraison cessant brusquement au-delà du talus ! Les effets du réchauffement climatiques s’ils sont bien réels, s’appliquent sur l’ensemble du massif, et ne peuvent présenter des variations d’une telle ampleur à quelques mètres de distance.

Qu’en est-il en réalité de la situation de la biodiversité sur le massif, car c’est de cela qu’il s’agit ; la disparition de l’arnica sur certaines zones est ici le signe d’une dégradation inquiétante de la biodiversité. Si l’arnica disparaît, d’autres plantes des sols pauvres et acides disparaîtront également : elle est indicatrice de l’évolution des milieux ouverts vosgiens. Ce processus est déjà très avancé à de nombreux endroits, transformant les sommets vosgiens autrefois colorés et odorants, riches de plantes variées en espace de culture à foin uniforme. Sont en cause ici, les pratiques agricoles inappropriées que sont par exemple l’apport de chaux ou d’autres produits alcalinisant, permettant de favoriser une végétation plus grasse et de convertir les landes d’altitude en prés de fauche. Ces prairies artificialisées sont alors expurgées des plantes typiques des Hautes-Vosges dont l’arnica fait partie. Ces pratiques agricoles doivent être rapportées à la situation qui est faite à l’agriculture de montagne, confrontée comme la plupart des activités agricoles à une course en avant à la productivité, et mise dans l’obligation d’utiliser toujours plus d’intrants pour produire toujours plus. Elles sont également le fruit de l’artificialisation croissante des sols en plaine et la disparition concomitantes des prairies de fauche, processus qui participe de la même logique.

Après les pertes subies au Steinlebach ou au Kastelberg (Alsace Nature, 1994), pelouses et landes d’altitude subissent de nouvelles pressions. La régression de l’arnica suit celle de la pelouse à Nard raide dont la plante est constitutive (Guide phytosociologique des prairies du massif des Vosges, 2017). La dérive et la transformation en pâture de cette pelouse procèdent principalement des pratiques agricoles pointées plus haut.

La flore typique des hautes chaumes semble désormais reléguée aux talus routiers et aux rares sites efficacement protégés, exempts d’apport d’engrais et de chaulage. On y trouve des plantes menacées en Alsace et/ou en Lorraine, dont des relictuelles uniques du massif (Carbiener, 1966) : Anémone d’Autriche, Lycopode des Alpes, Orchis blanchâtre, Pensée des Vosges, Sélin des Pyrénées…

Faut-il souligner l’immense responsabilité du Parc dans ces pratiques ? Non seulement, il ne s’oppose pas mais il les justifie le plus souvent. Or, le PNRBV est la structure animatrice et protectrice du site Natura 2000 « Hautes-Vosges » qui englobe la crête principale des Vosges et dont les habitats à maintenir sont les pelouses et landes d’altitude…

Et l’on sait que « Les hautes chaumes et leur cortège végétal diversifié ne peuvent subsister qu’au moyen d’un pâturage extensif, traditionnel, avec une charge animale légère et des apports en fertilisants ou amendements très limités » (Formulaire Standard des Données, https://inpn.mnhn.fr).

La cueillette elle-même soi-disant réglementée et strictement contrôlée par le Parc ne peut être ignorée dans les causes de l’effondrement de la ressource. En effet, les grands laboratoires récoltent les plantes entières, en arrachant donc les plants, racines comprises, alors que les cueilleurs “artisanaux” se contentent des capitules, ne remettant donc pas en cause la floraison de la plante l’année suivante. Sur le site (on devrait dire l’ancien site) du Treh, il est aisé de constater en 2022 que les rares plants en fleurs censés, toujours selon le Parc, ré-ensemencer la chaume annoncent leur fin prochaine. Les amendements agricoles devenus la coutume, des quotas de récolte trop élevés et l’arrachage des plants ne permettent pas le renouvellement de la ressource. Tout le monde sait cela, sauf le Parc !

Résultat : le site de cueillette “exemplaire” des Hautes-Vosges est aujourd’hui déserté par les laboratoires qui ont épuisé la ressource sous le regard bienveillant du PNRBV. Weleda s’est tourné vers la Roumanie et travaille à une « gestion durable » avec le WWF, ce qui a donc échoué dans les Vosges … Ce sont les petits cueilleurs locaux qui se trouvent aujourd’hui pénalisés par cette gestion !

Pour résumer, l’observation des talus de la route des crêtes révèle qu’ils sont plus riches en arnica que les prés où se pratiquait la cueillette !

Les zones inaccessibles aux tracteurs sur ces mêmes prés confirment le constat ci-dessus, de l’impact complémentaire des pratiques agricoles.

Dans les zones non pâturées (espaces protégés), les talus des routes, les pâtures extensives, 2022 est une année où la floraison ne présente aucune anomalie, et est même souvent très abondante.

Le recul de l’Arnica traduit donc surtout de funestes mutations à l’œuvre qui menacent les Hautes-Vosges et doit nous alerter. Et en premier lieu, les garants institutionnels du maintien de ces habitats et espèces uniques pour le Grand-Est et l’Union Européenne.

Enfin, on apprend au milieu de cette tentative de travestir la vérité, indigne de de la direction du Parc, qu’elle envisage de créer une filière de cueillette de myrtilles sauvages, dans le but de mettre en place une valorisation durable d’une ressource locale. Halte au feu, la réglementation récemment mise en place dans les Vosges, protège correctement la ressource tout en permettant la cueillette pour la consommation familiale. Que le Parc mette ce projet à exécution et il n’y a plus de myrtilles dans 5 ans !

D’autant que les fauchages et cueillettes par des équipes clandestines perdurent et que de surcroît

l’extension des près de fauche par broyage des plans de myrtilles continue !

Le 11 juillet 2022, SOS Massif des Vosges

Juillet 2022 Talus de la route des crêtes
Juillet 2022, site de cueillette du Treh !
Juillet 2022 Pâture naturelle
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